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Date de mise à jour: 2008/07/21
Condensé de la question
Quelle est la différence entre les expressions (Houda), (Bayinatil minal Houda) e t (Fourqane) mentionné dans le verset 185 de la sourate Baqarah ?
Question
Que signifie des trois expressions employées dans le verset 185 de la sourate Baqarah : « Houda, Bayinat minal Houda et Fourqane » « شَهْرُ رَمَضَانَ الَّذِيَ أُنزِلَ فِيهِ الْقُرْآنُ هُدًى لِّلنَّاسِ وَبَيِّنَاتٍ مِّنَ الْهُدَى وَالْفُرْقَانِ » (sourate Baqarah) ? Est-ce que cela signifie trois choses différentes, si oui quelle est la différence qui existe entre elles et sinon pourquoi alors les répéter, y avait t-il quelque chose d’ambiguë et de flou pour qu’on l’expliquer et l’élucider davantage ?
Résumé de la réponse

Les commentateurs de coran ont évoqué beaucoup de différences pour ces trois expressions. En ce qui concerne la différence entre le premier Houda et le deuxième, ils disent :

1 -Le premier « Houda » ( هُدًى) signifie de manière à éviter la voie de l’égarement alors que le deuxième « Houda » signifie explication des préceptes et dispositions de lois sur les licites et les interdits.

2 – « Houda lil nans » (هُدًى لِّلنَّاسِ) signifie que le coran est une guide pour les gens et « Bayinatil minal Houda » (وَبَيِّنَاتٍ مِّنَ الْهُدَى) signifie que cela comporte des signes et clairs et évidents.

3 - Le premier « Houda » ( هُدًى) la guidance a un niveau général «هُدًى لِّلنَّاسِ » (Houda lil nans) et ensuite il y a une autre guidance plus particulière «وَبَيِّنَاتٍ مِّنَ الْهُدَى».

Ces phrases constituent en effet des éloges du saint coran qui est un guide pour les âmes des serviteurs qui ont cru, confirmé le coran et l’a suivie. Et « Bayinatil minal Houda » (وَبَيِّنَاتٍ مِّنَ الْهُدَى) constitue des preuves et des signes évidents pour celui qui les comprend et qui méditent.

Quant à «الْفُرْقَانِ» (Fourqane) cela signifie tous ce qui permet de distinguer le vrai du faux. On rapporte de l’imam Sadiq (as) : « Le coran est le nom pour tous sont ensemble et Fourqane constitue le nom de la partie que les gens doivent absolument mettre en application. »

Réponse détaillée

Ce n’est pas toujours parce qu’on cherche à dissiper une ambiguïté qu’on s’emploie à répéter quelque chose. On peut se fonder sur bine d’autres raisons et arguments on peut répéter quelque chose à cause de l’importance du sujet par rapport à avoir la certitude pour insister afin que cela puisse s’installer dans les cœurs et l’âme des gens.

Aucun des commentateurs de coran n’a ramené la signification de ces trois expressions, ils ont plutôt expression diverses différences entre elles. Nous nous contentons d’évoquer quelques différences importances. Etant donné qu’il y a une forme de similitude entre la première phrase «هُدًى لِّلنَّاسِ »  et (« وَبَيِّنَاتٍ مِّنَ الْهُدَى »), nous emploierons à distinguer ces mots dans un premier temps.  Au sujet de la différence entre première guidance et la deuxième des points ont été évoqués :

1 – Ibn Abbas : « la première guidance signifie être guidé sur le droit chemin et éviter le chemin de l’égarement et la deuxième guidance signifie explication des dispositions des lois sur les  licites et les interdits.[1]

2 – L’avis de Kazi Assam : « le premier d’ailleurs fait allusion aux sciences dont les gens sont tenus à apprendre, quant à la seconde guidance, il s’agit de l’histoire des prophètes, des religions et leur passé. Même c’est ceux qu’on obtient des autres sources autres que le coran, mais authentiques.[2]

3 – Avis de Sharif Lahiji : « le premier Houda veut dire le coran est guide pour les gens et le deuxième Houda signifie les signes et les preuves évidentes  telles que les choses qui se dirigent sur la voie droite.[3]Et[4]

4 – Avis de Sayyed Abdoul Ahla Sabzevari : « comme le mois de ramadan au cours duquel le coran a été révélé pour guider les gens sur le droit chemin (par rapport au choix personnel), il est un guide et cette guidance ne signifie pas être guidé fatalement. Bien que Dieu ait la capacité de guider les gens de manière obligatoire tel qu’il le dit lui-même : « si Dieu le veut, tout le monde serait guidé » [5] mais le soutien éternel de Dieu veut que la guidance soit d’ordre volontaire et libre car la perfection de l’homme pour être guidé dépend de sa volonté ; Quant à la phase « وَبَيِّنَاتٍ مِّنَ الْهُدَى وَالْفُرْقَانِ » (wouo Bayinatil minal Fourqane) «بَيِّنَاتٍ» Bayinat est le pluriel de bayina qui signifie indice signe et preuve rationnelle suffisante. Dieu dit : « afin que ceux qui prennent la voie de l’égarement le fasse en toute connaissance de cause, et après que toutes les preuves leurs soient apportées et ceux qui sont revivifiés (ceux qui sont guidés) qu’ils le fassent en fonction des preuves évidentes »[6] et [7]

6 – La guidance a des niveaux : « il y a un niveau d’ordre général «هُدًى لِّلنَّاسِ» (Houda lil nans) et un autre niveau d’ordre particulier «وَبَيِّنَاتٍ مِّنَ الْهُدَى » (wouo Bayinatil minal Fourqane) »[8]. L’avis d’ibn Kasir : « ces phrases sont destinées à faire l’éloge du coran qui est un guide du coran pour les gens, un guide pour l’âme des serviteurs qui ont cru en Dieu et confirmé et suivis la révélation du coran. Quant à la deuxième phrase, elle constitue des signes et des preuves évidentes pour ceux qui comprennent et réfléchissent. »[9]

La différence entre Fourqane et Hedayat, est claire : « en effet, comme l’avons dans les livres de commentaire, le Fourqane constitue le critère d’évaluation entre la vérité et le faux[10]. On dit du coran qu’il est Fourqane dans ce sens qu’il détermine les valeurs, les normes à travers lesquelles on distingue la vérité du faux.[11]

On dit également : « le coran est Fourqane parce qu’il est un livre qui guide, une guidance qui se distingue de  l’égarement. Il montre également  la voie droite qui se distingue de la voie déviée et la voie droite qui permet de distinguer la vérité au faux, le licite à l’illicite.[12]

Selon le coran lui-même, le Fourqane signifie toute chose qui permet de séparer et distinguer la vérité du faux tel que :

1 – Les livres célestes venant de Dieu : « et rappelez vous lorsque nous donnâmes à Moussa le livre et le Fourqane, peut être seriez vous guidés »[13]

2 – Lorsque dans cela la vérité triomphe sur le faux : « et ce que nous avons fait descendu sur notre serviteur le jour de la distinction entre la vérité et le faux, le jour où deux groupes (le groupe de la foi et le groupe de la mécréance) se retrouvèrent face à face (le jour de la guerre de Badr) »[14]

3 – La possibilité qu’en cela on juge en fonction de la vérité et on la met en application.

4 - Les miracles venus des prophètes.

5 – Tradition sainte et pure.

6 – Le discernement qui oriente vers l’adoration de Dieu, le miséricordieux à travers lequel on acquiert le paradis.

7  - Le savant qui met sa connaissance en application.

8 – Tous ce qui aboutit à Dieu face à tous ce qui aboutit à Satan. Tout cela constitue les différents cas et exemple de Fourqane.

Par ailleurs, le coran constitue l’exemple le plus évident. En un mot, tous les exemples et les cas cités sont réunis dans le coran. Donc comme le coran réunie tous cela, on l’appelle Fourqane et aussi parce qu’il donne des détails sur cela.[15]

Il est rapporté de l’imam Sadiq (as) : « le coran est le nom d’ensemble et  Fourqane est le nom de la partie que les gens sont tenus de mettre en application[16] et [17]

Raison pour laquelle on remarque beaucoup de différences entre ces trois phrases et cela suffit pour justifier pourquoi elles sont répétées.

 


[1] - Minhad’yi Qor’an, Sayyed Mohammad Taqi Moudarissi, vol 1, page 331 et 332; Darul Mouhibbil Hossein, Téhéran, 1419 hégire lunaire.

[2] - Majma ul bayane fi Tafsir Qor’an, vol 2, page 209, les éditions Farahani, Téhéran, 1360 hégire solaire.

[3] - Tafsir Sharif Lahiji, Mohammad ibn Ali Sharif Lahiji, vol 1, page 165, les éditions Dad, Téhéran, 1373 hégire solaire.

[4] - Tafsir Nemouneh, Nasir Makarim Shirazi, vol 1 , page 626,  Darul koutoub ul islamiyya , Téhéran, 1374 hégire solaire.

[5] - Sourate Ra’ad : 31.

[6] - Sourate Anfaal : 42.

[7] - Mawahib ul Rahman fi Tafsir Qor’an, Sayyed Abdoul Ahla, Moussawi Sabzevari, vol 3, page 33, les éditions Ahl-ul-bayt, Beyrouth, 1409 hégire lunaire.

[8] - Tafsir Nour, Mou’ssine Kara’ati, vol 1, page 289, centre culturel, leçon sur le coran, Téhéran, 1383 hégire solaire.

[9] - Tafsir Qor’an, ibn Kasir, vol 1, page 368.

[10] - Tafsir Nemouneh, Nasir Makarim Shirazi, vol 1, page 626.

[11] - Minhad’yi Qor’an, vol 1, page 331 et 332.

[12] - Tafsir Qor’an ul Azim d’Ismaïl ibn Amrou ibn Kasir Damashqi, vol 1, page 368, Darul koutoub ul ilmiyya, 1419 hégire lunaire, 1ère impression.

[13] - Sourate Baqarah : 53.

[14] - Sourate Anfaal : 41.

[15] - Mawahib ul Rahman fi Tafsir Qor’an, vol 3, page 33.

[16] - Majma ul bayane fi Tafsir Qor’an, traduction, vol 2, page 209.

[17] - Mawahib ul Rahman fi Tafsir Qor’an, vol 3, page 34.

 

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