Please Wait
8218
Etant donné que la question comprend deux volets, nous présenterons la réponse en deux volets.
A- Le Prophète (ç) attestait-il de sa mission prophétique dans l’appel à la prière ?
En guise de réponse, nous disons : Conformément à ce qui ressort des traditions, il est indiscutable que le Prophète (ç) attestait de sa mission prophétique dans l’appel à la prière. Car le Prophète (ç) tout comme autre personne doit appliquer les lois et les obligations à moins que nous ayons une preuve spéciale que le Prophète (ç) s’est dérogé d’une quelconque obligation. Non seulement, nous n’avons aucune preuve de ce genre qui concerne l’Appel à la prière, mais plusieurs hadiths confirment que le Messager (ç) attestait absolument et publiquement de l’Unicité de Dieu et de sa mission prophétique dans l’appel à la prière.
B- Le Messager(ç) attestait-il aussi de la Wilaya (succession de l’Imam Ali (as) dans l’Appel à la prière) ?
Pour répondre à cette question, nous devons dire qu’aucune preuve montrant de manière évidente que le Prophète (ç) attestait la wilaya dans l’appel à la prière n’existe. Même les hadiths rapportés des Imams Infaillibles (as) et expliquant les composantes de l’Appel à la prière ne présentent aucun élément justifiant que la troisième attestation (l’attestation de la wilaya) fait partie de l’Appel à la prière, quoique plusieurs autres traditions (en dehors de celles de l’Appel à la prière) soutiennent que évoquer le nom de Ali (as) après celui du Prophète (ç) a beaucoup de récompense. Raison pour laquelle les savants chiites recommandent de mentionner la troisième attestation avec l’intention qu’elle fait partie de l’Appel à la prière, mais simplement pour se rapprocher de Dieu car l’Appel à la prière est un acte d’adoration et il est possible que la troisième attestation n’en fasse pas partie comme élément.
Comme la question se présente sous deux aspects, il nous incombe d’y répondre en deux volets :
A- Le Prophète (ç) attestait-il de sa mission prophétique dans l’Appel à la prière ?
En guise de réponse, nous disons : Conformément à ce qui ressort des traditions, il est indiscutable que le Prophète (ç) attestait de sa mission prophétique dans l’appel à la prière. Car le Prophète (ç) tout comme autre personne doit appliquer les lois et les obligations à moins que nous ayons une preuve spéciale que le Prophète (ç) s’est dérogé d’une quelconque obligation. Non seulement, nous n’avons aucune preuve de ce genre qui concerne l’Appel à la prière, mais plusieurs hadiths confirment que le Messager (ç) attestait absolument et publiquement de l’Unicité de Dieu et de sa mission prophétique dans l’appel à la prière.
L’Imam Baqir(as) déclare : « La nuit de l’ascension, lorsque le Prophète (ç) atteint le niveau de Beitul Ma’mour, il était l’heure de la prière. L’ange Gabriel fit l’appel à la prière et l’Iqâmat. Le Messager (ç) se tint devant, les Anges et les Prophètes (as) formèrent des rangs derrière lui (ç) (ils prièrent) ». Quelqu’un demanda au Prophète (ç) : « Comme nt l’Ange Gabriel fit-il l’Appel à la prière ? » Le Prophète (ç) répondit : « Dieu est grand ! J’atteste qu’il n’ya point de divinité à part Dieu ! J’atteste que Mohammad est le messager de Dieu (jusqu’à la fin) »[1]
Il existe un hadith plus clair dans lequel on peut lire : L’Imam Hossein (as) dit : « J’ai (as) entendu de mon père Ali Ibn Abi Taleb (as) que Dieu envoya un Ange amener le Prophète (ç) pour l’ascension spirituelle. Là-bas, l’Ange qui n’avait jamais été aperçu et ne l’a plus été après, prononça l’Appel à la prière. C’est alors que l’Ange Gabriel dit au Prophète (ç) : Il faut prononcer ainsi l’Appel à la prière pour la prière.[2] Cette expression détermine que l’Appel à la prière et l’Iqâmat du Prophète (ç) étaient identiques à ceux des autres.
B- Le Prophète (ç) a-t-il attesté de la wilaya (succession) d’Ali dans l’Appel à la prière ?
Nous répondons à cette question en disant qu’il n’existe pas de preuve manifeste confirment que le Prophète (ç) a mentionné la wilaya d’Ali (as) dans l’Appel à la prière. Même comme il est écrit dans le livre Al Salafâ fi khilafa que Salman Farsi a ajouté la troisième attestation dans son Azan. Ce qui poussa certains compagnons à se plaindre de lui auprès du Messager(ç) qui ne prêta guère attention à leur protestation, appuyant ainsi tacitement l’initiative de Salman. On peut aussi lire dans ce livre qu’après l’évènement de Ghadir, Aba Zar attesta de la wilaya dans son Azan après la double attestation de foi. Un groupe d’hypocrites n’apprécia guère cela et fit part de leur mécontentement au Prophète (ç) par rapport à ce qu’ils avaient vu. Le Messager (ç) réagit : « Quel fut alors ce long discours que J’ai prononcé pour vous en plein désert sous une chaleur torride ? Ce n’était pas pour vous faire comprendre que Ali (as) est le Wali de Dieu ? » Il (ç) poursuit : « Ne m’avez-vous pas entendu clamer ceci : jusqu’à ce que le ciel ne s’assombrisse et que la terre ne cède sa place, il n’y aura pas plus véridique qu’Abou Zar ». Il souffla finalement aux protestataires : « Vous vous rebellerez contre Ali (as) après Moi(ç) et vous retournez a vos habitudes d’avants ».[3]
Cependant, ce genre de hadith n’ a pas été précédé d’une chaine de transmetteurs, ou alors il ne figure pas dans les manuscrits d’avant le 7siècle, pour que sa chaine de transmission soit l’objet de débat.
En plus, les hadiths rapportés dans lesquels les Imams Infaillibles (as) expliquent les différents éléments de l’Appel à la prière, la troisième attestation n’apparait pas comme faisant partie de celui-ci. Et cela peut établir les parties de l’Appel à la prière au temps du Prophète (ç). Par ailleurs, beaucoup de hadiths laissent comprendre que mentionner la troisième attestation (J’atteste que Ali (as) est le wali de Dieu) après l’attestation de la mission prophétique de Mohammad(ç). Car dit-on elle apporte des récompenses. Voici quelqu’uns de ces hadiths :
- L’Imam Sadiq(as) a dit : « Dieu Exalté Soit-Il, après la création des cieux et de la Terre ordonna à ceux qui implorent Dieu de prononcer ces trois attestations ».[4]
- Dans un autre hadith, l’Imam Sadiq (as) dit : « Avec la création du trône … Il y écrit : Point de Divinité à part Dieu, Mohammed est son Messager (ç) et Ali(as) est le prince des croyants » puis l’Imam (as) dit : « Si quelqu’un parmi vous atteste qu’il n’y a point de Divinité à part Dieu en dehors et que Mohammed (ç) est son messager, il doit aussi attester que Ali (as) est le Prince des croyants ».[5]
Il ressort de certains traditions prophétiques que le rappel de l’Imam Ali (as) après celui de Dieu et de son Messager (ç) est permis aussi dans l’Appel à la prière que dans d’autres circonstances. Et un tel acte est très apprécié auprès de Dieu.[6]
Dans tous les cas, à partir du moment que l’Appel à la prière est un acte d’adoration, et qu’il est probable que l’attestation de la wilaya de Ali (as) n’en fasse pas partie, les Jurisconsultes chiites ne la considèrent pas comme une partie de l’Appel à la prière et recommande de dire juste pour se rapprocher de l’Absolu ou pour en tirer récompense et ne jamais la prendre comme partie intégrante de l’Appel à la prière.[7]
[1] Tahzib ul Ahkam, sheikh Toussi, Darul Udhû, vol , page 60, hadith 3.
[2] Dou’a’I islam de Qadhi Nou’man ibn Mohammad Tamimi, Darul ma’aref, le caire, vol 1, page 142.
[3] Al salfi fi Amr Khilafa, sheikh Abdoullah Maraghi, un savant sunnite du septième siècle, son livre fait partie des ouvrages manuscrits exposés dans la Bibliothèque Zahiriya de Damas
[4] Beharul Anouar, vol 37, page 295, hadith 10; chapitre 54 de Amali de Sheikh Sadouq, Majliss 88. Peut être cette appel était une réponse aux gens qui sont dans le Monde de Zar l’Imam Baqir (as) dit dans un hadith:” Dieu prit cet engagement de le descendance d’Adam et leurs enfants après eux: Ne suis-Je pas votre Seigneur? Et Mohammed(ç) mon messager et Ali(as) le Prince des croyants”? Effectivement répondirent –ils (Al Yaqin de ibn Taous, page 88,55,50).
[5] Behar ul Anouar, vol 27, page 1, chapitre 1.
[6] Behar ul Anouar, vol 38, page 318,319, hadith 27, chapitre 67, vol 27, page 8, vol 16, chapitre 10 et Id, chapitre 1.
[7] Tawzi’ul Masa’il Imam Khomeini, vol 1, question 919, page 519, « J’atteste qu’Ali(as) est le wali de Dieu » ne fait pas partie de l’Azan, mais c’est bien de le dire après « J’atteste que Mohammed(ç) est le messager de Dieu » pour le rapprochement. Zaryani : La wilaya de Ali (as) et les autres Imams Infaillibles (as) fait partie des piliers de la foi. Sans lequel l’islam est creux. Il est donc recommandé de le mentionner après « j’atteste que Mohammad (ç) est le messager de Dieu ». Makarim Shirazi : il faut le dire pour chercher la bénédiction ; de manière à ce qu’elle ne se présente pas comme une partie de l’Azan.